Menace de la monoculture et du dépérissement des forêts

Choisir son faire-part avec une conscience écologique c’est possible !

Pour cela il suffit de faire le choix du papier recyclé ou issu de sources durables. Une action d’apparence légère mais pourtant pleine de bon sens et de prise de conscience écologique.

Dans cet article on décrypte pour vous le véritable impact du papier sur nos forêts.

La forêt est le plus important des écosystèmes terrestres pour le stockage du carbone.  C’est pourquoi elle constitue un levier important de la politique de réduction des émissions. Pourtant, la France, autrefois vantée pour sa riche biodiversité forestière, fait face à un problème alarmant : le dépérissement de ses forêts.

Au cœur de cette crise écologique, la monoculture forestière émerge comme un facteur potentiellement déterminant. Réduire l’empreinte de l’ industrie papetière, longtemps perçue comme l’une des plus polluantes est l’enjeu des acteurs en 2023. Éviter 15 millions de tonnes d’émissions équivalent CO2 d’ici 2025.

 

Distinction cruciale : Forêts mixtes vs. monoculture

 

L’impact de la monoculture sur le stockage du carbone :

 

Les forêts mixtes sont des écosystèmes forestiers qui abritent une grande diversité d’espèces végétales et animales. Elles sont plus résiliantes aux changements climatiques et aux bioagresseurs que les monocultures. Ce type de forets stockent en moyenne 70% de carbone (CO2) de plus que les forêts en monoculture selon l’analyse de la revue Frontiers.

Les monocultures, quant à elles, sont des peuplements forestiers constitués d’arbres de même âge et de même essence. Elles sont très fragilisées par des décennies d’activités sylvicoles focalisées sur la production de bois. Les monocultures sont plus sensibles aux aléas climatiques (tempêtes, sécheresses, incendies) et aux attaques de bioagresseurs (insectes, champignons…).

 

Le rôle des forêts privées :

 

En parallèle de cette répartition, il faut considérer le nombre des forêts dites “privées” qui concernent 70 % de la surface foncière des forêts métropolitaines. Ainsi, cette configuration complique l’exploitation du bois par les industries papetières qui l’utilisent à des fins économiques et non écologiques (sans parler du transport par la route qui représente déjà 95 % des volumes de bois transportés en France).

C’est pourquoi, encourager le regroupement des producteurs dans la fédération nationale des syndicats de forestiers privés de France (FPF) et valoriser la forêt deviennent deux objectifs prioritaires à atteindre. La quasi-totalité des forêts domaniales est aujourd’hui certifiée ainsi que le tiers des autres forêts publiques. 

Deux systèmes de certification existent en France : PEFC (program for the endorsment of forest certification schemes) et FSC (forest stewardship council). Le système PEFC a été privilégié par les propriétaires forestiers français car il permet de pallier le handicap du morcellement foncier.

 

Le constat du dépérissement : chiffres et tendances

 

L’impact de l’homme et du changement climatique :

 

Les forêts françaises dépérissent, dont la cause principale est le changement climatique. Mais nos écosystèmes forestiers sont aussi très fragilisés par des décennies d’activités sylvicoles focalisées sur la production de bois.

Si la surface boisée en France métropolitaine ne cesse de croître depuis le milieu du XIXe siècle, c’est en raison du boisement – spontané ou artificiel – de terres agricoles, car la superficie occupée par des forêts anciennes, elle, ne cesse de diminuer. Si rien n’est fait, la forêt française pourrait perdre jusqu’à 50 % de sa surface d’ici la fin du siècle.

Pour en savoir plus sur la préservation des forêts, alliant investissement rentable et action éco-responsable, je vous invite à consulter cet article sur le sujet.

 

L’importance d’alternatives écologiques :

 

Dans ce contexte de sur-production il faut impérativement privilégier la ressource du papier recyclé.

Il représente aujourd’hui environ 50 % de la matière première du papier (60 % de la matière fibreuse). D’après un récent rapport de l’assemblée nationale : 

Le taux d’utilisation des vieux papiers et cartons poursuit également sa progression puisqu’il atteint aujourd’hui le niveau de 57,6 %. Certains secteurs de l’industrie utilisent essentiellement des vieux papiers. Il s’agit des « papiers pour ondulé » mais également du papier journal dont le taux d’utilisation avoisine 100 %. Un tel taux d’utilisation permet à l’industrie papetière française de figurer dans le peloton de tête du recyclage.

Mais ne soyons pas dupe : le développement du recyclage des vieux papiers répond davantage à une logique de stratégie industrielle (réduction des coûts de l’industrie papetière) et de gestion des déchets qu’à celle de protection de la forêt, observe toutefois l’IFN, compte tenu du taux de prélèvement modéré enregistré en France.

 

Importance de la biodiversité et du stockage de carbone

 

 

Les forets mixtes sont essentielles :

 

La forêt française est un important puits de carbone. Elle stocke environ 1,5 milliard de tonnes de carbone, soit l’équivalent de 10 années d’émissions de gaz à effet de serre en France. Les forêts mixtes, avec leur diversité, sont plus aptes à absorber et stocker le CO2, comme l’ont souligné l’Union Européenne et la FAO dans un rapport conjoint. La biodiversité est donc essentielle pour la survie des écosystèmes forestiers. Elle permet de maintenir l’équilibre entre les différentes espèces végétales et animales. Des études récentes de l’INP démontrent que les forêts mixtes abritent une plus grande diversité d’insectes, d’oiseaux et de micro-organismes, contribuant ainsi à un écosystème plus résilient. 

 

Essoufflement des forets  :

 

La monoculture met en péril cette biodiversité et elle est un frein au stockage de carbone.

En effet, celle-ci, en compromettant la croissance et la vitalité des arbres, diminue leur capacité à stocker efficacement le carbone (ONUDI). La monoculture menace la variété d’habitats et en augmentant la vulnérabilité aux maladies (AFI).

Le dépérissement des forêts en France est un problème complexe qui nécessite une approche globale. Il est urgent d’adapter nos pratiques sylvicoles pour préserver la biodiversité et le stockage de carbone. Il est donc essentiel de favoriser leur développement. Les forêts françaises sont un patrimoine naturel précieux qu’il convient de protéger pour les générations futures.

Pour conclure, d’après le rapport du ministère de l’environnement, l’industrie papetière a un impact important sur la monoculture et la déforestation. 40 % du bois est utilisé par les industriels dans le monde (source : WWF) ce qui peut entraîner une surexploitation des forêts.

Cependant, il est possible de réduire cet impact en utilisant entre autre, le papier recyclé. Il permet de réduire la quantité de bois nécessaire à la production de papier, ce qui contribue à la préservation de nos chères forêts !

 

Pauline LC

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