Dans l’élaboration des faire-part de mariage, une tendance se dessine vers plus d’équité entre les sexes, remettant en question les traditions et ouvrant la voie à de nouvelles pratiques conjugales.
Cette évolution reflète une prise de conscience globale et des avancées législatives significatives en matière d’égalité entre les conjoints.
Cet article explore les progrès récents en matière de droits matrimoniaux et d’usages nuptiaux, en mettant en lumière les changements législatifs, ainsi que les évolutions des coutumes qui marquent les cérémonies de mariage contemporaines.
Evolution de la loi : garder son nom de « jeune fille »
Historiquement, le mariage entrainait souvent un changement de nom pour la femme. Cependant, les législations modernes tendent à promouvoir le choix individuel. Par exemple, en France, depuis la loi du 6 frimaire an II (26 novembre 1793), le principe est que « nul ne peut porter d’autre nom que celui donné sur son acte de naissance » (Code civil, art. 225-1), bien que la coutume de prendre le nom du mari soit restée prévalente.
Cette tradition est désormais remise en question, offrant aux femmes comme aux hommes la possibilité de conserver leur nom de naissance après le mariage ou d’opter pour un double-nom.
Pour en savoir plus sur les mariages LGBTQIA+ je vous invite à lire cet article sur le sujet.
Les statistiques montrent une augmentation de couples choisissant de garder leur nom de naissance ou d’adopter un double-nom, reflétant une aspiration à l’égalité et à l’indépendance au sein du couple.
Selon une étude de l’INSEE en 2021, environ 80% des femmes gardent leur nom de naissance en pratique quotidienne, même si elles ajoutent souvent, à titre d’usage, le nom de leur conjoint.
Les Coutumes : De la demande en mariage au lancé du bouquet
Les coutumes du mariage sont également en pleine mutation. Historiquement dominé par des pratiques patriarcales, le rituel de la demande en mariage voit de plus en plus de femmes prendre l’initiative.
Cette inversion des rôles, bien que encore rare, est symbolique des changements d’attitudes envers les genres dans la société. Des enquêtes récentes indiquent que près de 5% des demandes en mariage sont désormais initiées par des femmes en Occident.
Quant aux traditions telles que le lancé de la jarretière, elles perdent du terrain au profit du lancé du bouquet, qui, lui-même, est réinterprété.
Dans certaines cérémonies modernes, ce n’est plus exclusivement les femmes célibataires qui sont invitées à attraper le bouquet, mais tous les célibataires, indépendamment du genre, encourageant ainsi une vision plus inclusive de l’amour et du mariage.
Vers une égalité accrue
Les avancées législatives et les évolutions des coutumes maritales témoignent d’une société qui évolue vers plus d’égalité entre les sexes.
Cela se manifeste non seulement dans les lois mais aussi dans les pratiques quotidiennes et les traditions nuptiales. Bien que le chemin vers une égalité complète soit encore long, les tendances actuelles sont encourageantes.
Il est crucial de continuer à questionner et à réinventer les traditions pour qu’elles reflètent les valeurs d’égalité, de respect et d’indépendance, pilier d’un mariage moderne et équitable.
Le mariage, en tant qu’institution, se doit d’évoluer avec son temps, s’adaptant aux nouvelles réalités sociales et aux aspirations individuelles de chacun.
En conclusion, les progrès vers l’égalité des sexes dans le domaine conjugal ne se limitent pas à un changement législatif ou à une évolution des mœurs.
Ils sont le reflet d’une transformation plus profonde des mentalités, où le respect mutuel et la liberté individuelle deviennent la norme. Le mariage, symbole d’union, devient ainsi un véritable partenariat égalitaire.
Pauline LC