L’impression éco-responsable est devenue une priorité pour les entreprises souhaitant limiter leur empreinte écologique. Elle repose sur des choix conscients concernant le papier, les encres et les méthodes d’impression. Le papier éco-responsable, par exemple, est issu de forêts gérées durablement ou de matières recyclées. L’évolution vers des pratiques plus vertes ne se limite pas aux matériaux : les imprimeurs eux-mêmes adoptent des techniques respectueuses de l’environnement, réduisant ainsi l’impact carbone de chaque production imprimée. Voici les aspects clés de cette transition vers une impression plus verte.
Les techniques d’impression sur papier
En France, le marché de l’impression représentait 3,8 milliards d’euros en 2022. D’après l’ADEME, « État des lieux de l’impression en France » de plus en plus d’entreprises se tournent vers des méthodes écologiques. L’impression offset, qui représente 45 % des impressions, se distingue par sa capacité à utiliser des papiers recyclés et à minimiser les solvants.
Les techniques numériques, avec un faible gâchis de papier et d’encre, sont également privilégiées. Par exemple, l’entreprise « Imprim’Vert » a permis la réduction de plus de 20 % des déchets dangereux dans ses ateliers depuis sa création en 1998.
Pour en savoir plus sur la provenance de son papier, je vous invite à consulter cet article sur le sujet.
Que signifient vraiment les encres végétales ?
L’utilisation des encres végétales, issues d’huiles de soja ou de lin, progresse rapidement. En France, 80 % des imprimeurs les utilisent. Elles sont moins polluantes que les encres traditionnelles à base de solvants pétrochimiques.
Un bon exemple est celui de l’imprimerie « Cloître » à Brest, qui a réduit de 30 % ses émissions de composés organiques volatils (COV) grâce à l’adoption des encres végétales. Bien que ces encres contiennent encore des pigments synthétiques, elles réduisent significativement l’impact environnemental par rapport aux encres minérales.
Le choix de l’imprimerie et du papier
Le choix du papier a un impact majeur, sachant que 75 % de l’empreinte carbone d’un produit imprimé provient de celui-ci. Le papier recyclé, qui utilise 80 % moins d’eau et 50 % moins d’énergie que le papier vierge, est en forte demande. En France, d’après la fédération de l’imprimerie Française, le papier recyclé ne représente que 7 % de la consommation de papier, mais des initiatives comme celles du groupe « Antalis » ont permis de multiplier par trois la consommation de papiers certifiés entre 2015 et 2020.
Les labels FSC ou PEFC garantissent une gestion durable des forêts, et les certifications comme le label Ange Bleu assurent une production moins polluante.
Pour conclure, l’impression éco-responsable est en pleine expansion grâce à l’adoption de techniques moins polluantes, d’encres plus respectueuses de l’environnement, et de papiers certifiés. Ces efforts permettent aux imprimeurs de limiter leur impact écologique tout en répondant aux besoins du marché. Pour les entreprises, faire appel à des solutions d’impression durable n’est plus une option, mais une nécessité pour contribuer à un avenir plus respectueux de la planète.
Pauline LC