Le mariage sur plusieurs jours

Le mariage sur plusieurs jours

Le mariage ne se résume plus à une journée intense entre mairie, cérémonie et réception. En 2025, les couples bousculent les codes traditionnels pour offrir à leurs invités une véritable expérience immersive étalée sur plusieurs jours, souvent dans des lieux atypiques intégrant hébergement, animations et moments de détente. Décryptage de cette évolution marquante.

1. Un format long pour vivre « l’expérience mariage »

Selon une étude menée par le site Zankyou en 2024, près de 48 % des couples prévoient désormais un mariage sur deux à trois jours, contre 29 % en 2018. Cette extension permet de diluer le stress, de profiter plus longuement des invités — souvent venus de loin — et de rythmer les festivités : dîner d’accueil le vendredi, cérémonie et réception le samedi, brunch ou pool party le dimanche.

Ce modèle, très répandu aux États-Unis, s’impose en France, notamment sous l’influence des réseaux sociaux où les récits de « wedding week-ends » deviennent viraux. Il ne s’agit plus simplement de célébrer une union, mais de créer un mini-séjour événementiel.

2. La recherche de lieux tout-en-un

Ce nouveau format oblige les futurs mariés à repenser la logistique et le lieu. Selon Mariages.net, 67 % des couples cherchent désormais des domaines ou hôtels avec hébergements sur place. L’objectif ? Offrir un cadre intimiste et pratique, sans déplacements chronophages entre les étapes du week-end.

Les lieux les plus prisés en 2025 offrent donc :

  • Des espaces modulables (extérieur pour cérémonie laïque, salle de réception, terrasse pour brunch),

     

  • Des logements pour 30 à 100 personnes, type gîtes ou chambres sur site,

     

  • Et, nouveauté incontournable : une piscine ou spa, permettant d’organiser une pool party post-cérémonie, devenue tendance forte.

     

    Pour en savoir plus sur la tendance des mariages en extérieur je vous invite à consulter cet article sur le sujet.

3. Conséquences sur le budget et l’organisation

Élargir le mariage sur 72 heures implique un investissement plus conséquent : le coût moyen d’un mariage en France était de 15 500 € en 2023 (source : L’Obs, via l’Insee), mais les formules sur plusieurs jours dépassent souvent les 25 000 €, avec des pics à 40 000 € pour des lieux haut de gamme avec services inclus.

Pour optimiser leur budget, les couples font appel à des wedding planners spécialisés dans les mariages résidentiels, et misent sur la location de domaines en basse saison (mai, septembre) ou en semaine.

Pour conclure, le mariage cette année s’inscrit dans une logique d’expérience globale, immersive et conviviale. Trois jours pour unir les cœurs, mais aussi pour tisser des souvenirs collectifs autour d’un lieu unique, pensé comme un cocon de fête, de confort… et de liberté.

Les premiers écrits sur papier et livres

Les premiers écrits sur papier et livres

Avant l’avènement de l’imprimerie, les écrits en France relevaient du précieux, du rare et du sacré. Si aujourd’hui le papier est partout – dans nos faire-part, notre papeterie ou nos carnets – il fut d’abord support d’oraison et d’étude, porté par les mains patientes des moines dans les monastères médiévaux. Retour sur les débuts de l’histoire du livre en France, entre spiritualité et artisanat lettré.

1.  Le Moyen Âge et les Bénédictins : livres d’heures et piété quotidienne

 Dès le VIIIe siècle, l’ordre des Bénédictins, fondé selon la règle de saint Benoît, joue un rôle central dans la transmission de la culture écrite. Les monastères bénédictins deviennent des foyers de copie, de conservation et de méditation des textes. Au fil des siècles, en particulier entre le XIe et le XIIIe siècle, les moines ne recopient pas seulement les textes religieux pour la liturgie collective : ils produisent aussi des livres d’heures, destinés aux fidèles  laïcs. 

Ces ouvrages permettent de réciter à domicile la liturgie des heures : matines, laudes, tierce, sexte, none, vêpres et complies. Ils deviennent dès lors des objets de piété privée, et leur usage se répand chez les nobles et les lettrés. À la fin du Moyen Âge, les livres d’heures représentent près de 50 % des manuscrits conservés, ce qui témoigne de leur importance culturelle et spirituelle¹.

2. Scriptoriums et premiers ateliers : les moines, premiers artisans du livre

Dans les monastères bénédictins, les scriptoria (ateliers de copie) sont au cœur de l’activité intellectuelle. Les moines copistes y passent des heures à reproduire les textes à la main, sur des feuilles de parchemin (peau d’animal préparée), puis plus tard sur papier – ce dernier apparaissant en France au XIIIe siècle, notamment à l’initiative des papetiers de la région de Troyes ou d’Annonay.

Chaque ouvrage est une pièce unique : lettrines enluminées, illustrations, reliures en cuir… À partir du XIVe siècle, les villes comme Paris, Avignon ou Bruges voient naître des ateliers urbains de copistes et d’enlumineurs, répondant à une demande croissante d’une clientèle bourgeoise et aristocratique. Le livre, bien que toujours onéreux, quitte peu à peu le cadre exclusivement monastique.

Pour en savoir plus sur l’histoire du papier en France je vous invite à consulter cet article sur le sujet.

3. Un artisanat qui préfigure la papeterie moderne

Chaque manuscrit médiéval est un objet unique, alliant calligraphie, dorure et illustration, et constituant l’ancêtre de notre papeterie artisanale contemporaine. Les techniques utilisées, notamment pour la reliure ou l’enluminure, inspirent encore aujourd’hui les créateurs de carnets, faire-part ou affiches haut de gamme.

Le passage du parchemin au papier dans ces manuscrits anciens n’est pas seulement une question de coût : c’est aussi une révolution matérielle, annonçant l’élargissement progressif de l’accès à l’écrit.

Pour conclure, ce passage annonce une démocratisation à venir du livre – qui culminera avec l’imprimerie au XVe siècle. Mais les premiers bâtisseurs de cet héritage, ce sont bien les moines, armés de plumes et de silence.

 

 

 

La tendance du Letterpress

La tendance du Letterpress

Dans l’univers du faire-part haut de gamme, de la papeterie sur-mesure et du papier de création, une technique ancienne séduit à nouveau : le letterpress. Ce procédé d’impression en relief, né au XVe siècle, revient en force grâce à son rendu tactile et élégant, prisé par les marques de luxe et les créateurs indépendants. Zoom sur les mécanismes, l’évolution de cette pratique et quelques exemples d’inspirations notables.

1. Fonction et mécanisme : le rôle central des plaques polymères

Le Letterpress, ou impression typographique à plat, repose sur un principe simple : une matrice en relief vient presser l’encre sur le papier. Historiquement, il s’agissait de caractères mobiles en plomb ou en bois. Aujourd’hui, le procédé a évolué grâce aux plaques polymères photogravées, plus flexibles et faciles à produire.

 Pour en savoir plus sur les innovations en papeterie créatives, je vous invite à lire cet article sur le sujet.

Ces plaques sont fabriquées à partir d’un fichier vectoriel, puis durcies par exposition UV à travers un film. Le relief ainsi formé est monté sur un support rigide (souvent en aluminium ou magnétique) puis installé sur la presse. Cette technique permet un haut niveau de détail, avec un effet de gauffrage subtil ou plus marqué, selon la pression exercée. Elle est particulièrement adaptée à des papiers épais (jusqu’à 700 g/m²), comme le Cotton Lettra ou le Gmund, prisés pour leur absorption d’encre et leur texture noble.

2. Des ateliers pros aux créateurs indépendants : la démocratisation d’un savoir-faire

Longtemps réservé aux imprimeurs traditionnels ou aux maisons d’édition de luxe, le letterpress connaît depuis les années 2000 une vraie démocratisation. La généralisation des plaques polymères et la réédition de petites presses manuelles (comme l’Adana ou les Chandler & Price américaines) ont permis à des graphistes et artisans de s’approprier cette méthode.

En France, on observe une croissance continue des micro-ateliers de letterpress. Le site HelloPrint estimait en 2023 que près de 12 % des faire-part de mariage haut de gamme utilisent une finition letterpress ou gaufrage. La montée en puissance de l’artisanat d’art et de la papeterie de luxe personnalisée (marché évalué à 1,2 milliard d’euros en Europe selon une étude Smithers Pira, 2022) contribue également à cet engouement.

Les formations courtes en impression typographique, proposées par des centres comme l’Atelier du Livre de Mariemont ou la Maison du Livre de Bécherel, témoignent aussi de l’intérêt croissant pour ce procédé.

3. Des marques qui subliment le Letterpress

Certaines marques se distinguent par une utilisation créative et raffinée du letterpress. C’est le cas de Le Typographe (Bruxelles), dont les carnets et cartes sont imprimés à la main sur des presses Heidelberg. Imprimerie du Marais, à Paris, allie letterpress et dorure à chaud pour des clients prestigieux dans la mode et l’édition. Leur collaboration avec Chanel, notamment, démontre que cette technique artisanale peut coexister avec des exigences de production industrielle de très haut niveau.

Du côté des créateurs indépendants, Studio Pression (Bordeaux) ou Clem & Co (Lyon) illustrent la vitalité du letterpress en France. Leur approche mêle design contemporain, typographie expressive et papier de création, offrant un rendu unique et sensible que l’impression numérique ne peut imiter.

Pour conclure, la technique d’impression ancestrale remise au goût du jour, le letterpress séduit pour sa capacité à rendre chaque projet tactile et singulier. Dans un monde saturé d’images digitales, le retour au papier travaillé en profondeur, au faire-part imprimé avec caractère, marque un vrai renouveau de la papeterie artisanale — au croisement du luxe, de la création et du geste.

Le support : histoire du carnet de croquis

Le support : histoire du carnet de croquis

 

Le dessin est l’une des premières formes d’expression humaine, traversant les âges et les civilisations. Dans cet art fondamental, le carnet de croquis joue un rôle clé : il est l’outil privilégié de l’artiste pour capter une idée, explorer une composition ou affiner un geste. À travers l’histoire, des maîtres tels que Paul Cézanne, Hokusai et Emmanuel Pierre Kebbi ont utilisé ce support pour chercher les formes et les lignes, affinant ainsi leur langage visuel. Cette pratique s’inscrit dans une tradition où la papeterie accompagne le créateur dans son processus artistique. Comment, alors, un croquis se construit-il ? Quels sont les principes fondamentaux du dessin préparatoire ?

1. Du parchemin au carnet de croquis : une évolution du support

Le carnet de croquis, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est un héritier des carnets de notes des grands maîtres de la Renaissance. À cette époque, Léonard de Vinci utilisait ses carnets pour explorer des formes anatomiques et mécaniques, tandis que Raphaël dessinait des esquisses pour préparer ses fresques monumentales.

De l’esquisse au croquis : une approche méthodique

L’artiste commence souvent par des lignes de construction, cherchant les formes essentielles avant d’affiner les détails. Cézanne, par exemple, travaillait en plans géométriques, réduisant la nature morte ou le portrait à ses formes primitives avant de superposer les couleurs.

 Chiffres-clés :

  • 95 % des artistes professionnels utilisent un carnet de croquis pour travailler leurs idées (source : The Sketchbook Project, 2024).
  • Le marché du carnet de dessin connaît une croissance annuelle de 4,5 %, portée par l’essor des techniques traditionnelles face au numérique (Smithers Pira, 2023).

Pour en savoir plus sur les tendances de la papeterie créative, je vous invite à lire cet article sur le sujet.

Le cas Hokusai et les 36 vues du Mont Fuji

Le maître japonais Katsushika Hokusai illustre parfaitement l’importance du carnet de croquis. Dans ses manga, il multiplie les études de gestes, de postures et de paysages, construisant ainsi les Trente-six vues du mont Fuji. Ses croquis sont structurés en lignes dynamiques, un principe fondamental du dessin asiatique.

2. Apprendre à dessiner un croquis : rechercher formes et lignes

Un bon croquis ne commence pas par les détails, mais par une compréhension globale des masses et des lignes directrices.

Les étapes clés du croquis efficace :

  1. Observer et simplifier :

     

    • Regarder le sujet et repérer ses formes fondamentales (cylindres, sphères, cônes).
    • Décomposer une figure en volumes de base, comme le faisait Paul Cézanne.
  2. Tracer les grandes lignes :

     

    • Esquisser les lignes de force sans chercher la perfection.
    • Utiliser des traits légers pour garder de la souplesse.
  3. Affiner et renforcer :

     

    • Ajouter des ombres et contrastes pour créer du volume.
    • Varier l’épaisseur du trait, une technique chère à Emmanuel Pierre Kebbi, qui joue sur les contrastes dans ses compositions.

Exemple pratique : Pour un croquis rapide d’un visage, commencer par un ovale, placer les axes du nez et des yeux, puis affiner en ajoutant des détails et des ombres légères.

3. Le carnet de croquis aujourd’hui : un outil toujours d’actualité

À l’ère numérique, le carnet de croquis reste un indispensable pour les artistes et designers.

Un support prisé par les illustrateurs contemporains

Malgré les outils digitaux, de nombreux illustrateurs utilisent encore le papier pour capturer l’essence d’un sujet. L’artiste Quentin Blake, par exemple, dessine d’abord ses esquisses sur carnet avant de finaliser ses illustrations à l’encre.

Des carnets adaptés aux besoins modernes

Les fabricants de papeterie proposent aujourd’hui des carnets spécifiques selon les techniques :

  • Moleskine Art Collection : papier texturé pour crayon et aquarelle.
  • Leuchtturm1917 Sketchbook : épais et polyvalent, adapté aux marqueurs.
  • Hahnemühle Watercolour Book : idéal pour les lavis et croquis à l’encre.

Un renouveau dans l’éducation artistique

Dans les écoles d’art, le carnet de croquis est utilisé pour développer l’observation et la mémoire visuelle. Selon une étude de The Arts Education Partnership (2023), les étudiants pratiquant le dessin quotidiennement développent 30 % de meilleures compétences analytiques.

Pour conclure, le croquis est une base essentielle pour tout artiste

Qu’il soit utilisé par Cézanne pour ses études de formes, par Hokusai pour saisir le mouvement ou par Kebbi pour jouer avec la matière, le carnet de croquis est un outil fondamental du processus créatif. Il reste un espace d’expérimentation où l’artiste cherche ses lignes, volumes et compositions avant de finaliser une œuvre. Malgré l’évolution des techniques, il demeure un compagnon essentiel du dessinateur, offrant une liberté que seul le papier peut transmettre.

Papeterie : créativité, éco-responsabilité et innovation

Papeterie : créativité, éco-responsabilité et innovation

 

La papeterie créative connaît un renouveau spectaculaire, portée par l’engouement pour les objets artisanaux et durables. Dans un monde où le digital domine, le papier retrouve une place de choix, valorisé par des matériaux haut de gamme et une fabrication éco-responsable. Les tendances actuelles révèlent une forte demande pour des produits personnalisables, respectueux de l’environnement et intégrant des innovations fonctionnelles. Mais quelles sont les gammes de papeterie les plus en vogue aujourd’hui ?

1. L’essor de la papeterie éco-responsable :

Avec une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, la papeterie éco-responsable s’impose comme une tendance clé. Selon une étude de Smithers Pira, le marché du papier durable devrait atteindre 108 milliards de dollars d’ici 2025, soit une croissance annuelle de 4,3 %.

Qu’est-ce qu’une papeterie éco-responsable ?

  • Utilisation de papiers recyclés ou certifiés FSC/PEFC, garantissant une gestion durable des forêts.
  • Encres végétales et procédés d’impression sans solvants chimiques.
  • Marques engagées dans le zéro déchet avec des carnets rechargeables ou des emballages biodégradables.

Voici quelques marques tendance sur le devant de la scène : Papier Tigre (France), Notem Studio (Danemark), MOLESKINE (Italie, avec une gamme recyclée).

2. Le retour du fait-main et de l’artisanat 

Loin des productions industrielles, la papeterie artisanale séduit par son unicité et son authenticité. Le phénomène du slow made (inspiré du slow fashion) encourage l’achat de pièces fabriquées en petites séries.

Pour en savoir plus sur les chiffres du marché de la papeterie, je vous invite à lire cet article sur le sujet.

Pourquoi cet engouement ?

  • Une recherche d’objets uniques, faits à la main, aux finitions soignées.
  • Des techniques artisanales revisitées : gravure, impression typographique, reliure traditionnelle.
  • Un intérêt croissant pour les carnets personnalisables, avec papier haut de gamme et couverture en cuir ou tissu.

Voici quelques marques artisanales phares : Antoinette Poisson (France, motifs XVIIIe siècle), Ephemere Paris, Ostinelli Söhne (Suisse).

Chiffres-clés : Selon Etsy, les ventes de papeterie artisanale ont bondi de 35 % en 2023, et les carnets reliés à la main font partie des best-sellers.

3. La papeterie connectée et fonctionnelle

Si le papier reste un support incontournable, il s’intègre aujourd’hui à l’univers numérique grâce aux nouvelles technologies. La papeterie connectée combine le plaisir de l’écriture manuelle avec la praticité du digital.

Les tendances technologiques en papeterie

  • Carnets réutilisables : comme Rocketbook, qui permet de scanner et d’effacer ses notes avec un chiffon humide.
  • Stylos et cahiers connectés : tels que Moleskine Smart Writing Set, qui synchronise les notes manuscrites avec une application mobile.
  • Papiers interactifs : QR codes intégrés pour accéder à des contenus multimédias ou systèmes de réalité augmentée.

Statistique notable : Le marché des carnets intelligents a connu une hausse de 42 % entre 2021 et 2023 selon Market Research Future. 

Pour conclure, entre éco-responsabilité, artisanat et technologie, la papeterie actuelle reflète les préoccupations de notre époque : mieux consommer, privilégier le fait-main et s’adapter aux nouvelles habitudes numériques. Ce secteur dynamique, en constante évolution, continue d’innover pour séduire une clientèle exigeante en quête de sens et d’authenticité.

Art thérapie : Techniques du pastel

Art thérapie : Techniques du pastel

 

L’art thérapie est une pratique reconnue pour ses vertus apaisantes et son pouvoir d’expression émotionnelle. Parmi les médiums favoris des adeptes, dessiner aux crayons pastel occupe une place particulière. Cette technique se prête à merveille à la confection d’un faire-part personnalisé ou d’une papeterie artistique, exploitant les textures et la douceur des pigments pour donner vie aux idées. Le papier, support essentiel, joue un rôle clé dans le rendu final. Faisons le tour d’horizon d’une pratique aux bienfaits insoupçonnés.

Le pastel sur papier de création :

Une invitation au lâcher-prise le pastel sec, tendre ou à l’huile, est plébiscité en art thérapie pour sa maniabilité et sa richesse chromatique. Selon une étude publiée dans l’International Journal of Art Therapy, l’usage du pastel stimule la motricité fine tout en favorisant la relaxation. Le contact direct avec la poudre colorée procure une sensation d’ancrage, essentielle pour les patients en proie à l’anxiété.

Le choix du papier de création est déterminant. Les supports de grammage épais (160 à 300 g/m²) avec grain marqué facilitent l’accrochage des pigments. Le papier Velin d’Arches ou le papier Pastelmat de Clairefontaine sont des références prisées pour leur qualité.

Pour en savoir plus sur les bienfaits du coloriage pour adulte, je vous invite à consulter cet article sur le sujet.

Techniques fondamentales :

Estompe, superposition et griffage les techniques d’application du pastel sont variées et adaptables aux besoins thérapeutiques. L’estompe au doigt ou à l’éponge permet d’obtenir des dégradés doux, propices à une détente visuelle. D’après l’American Art Therapy Association, les gestes répétitifs d’estompage auraient un effet calmant sur le système nerveux.

La superposition des couches de pastel valorise la créativité : juxtaposer des teintes permet d’explorer sans crainte l’erreur. Le griffage, réalisé à l’aide d’un cutter ou d’une pointe sèche, crée des effets de matière et libère l’expression des émotions refoulées.

Bénéfices et cas pratiques :

Une amélioration du bien-être. Une recherche menée par le National Institute for Health Research (Royaume-Uni, 2021) souligne que l’art thérapie au pastel améliore de 35 % la régulation émotionnelle chez les patients souffrant de troubles anxio-dépressifs. En milieu hospitalier, des ateliers sur papier de création sont intégrés aux soins palliatifs pour accompagner les patients.

Les créations peuvent se transformer en faire-part ou éléments de papeterie, renforçant l’estime de soi par la valorisation du travail artistique. En s’appropriant le pastel et le papier, l’individu révèle ses capacités créatives et amorce un processus de reconstruction personnelle.

En conclusion, les techniques de dessin au pastel sur papier de création sont une porte ouverte sur le mieux-être. Elles conjuguent liberté gestuelle, douceur des teintes et valorisation de soi. Une pratique accessible à tous, où le papier devient le terrain d’expression des émotions et le pastel, un vecteur de résilience.