Le support : histoire du carnet de croquis

Le support : histoire du carnet de croquis

 

Le dessin est l’une des premières formes d’expression humaine, traversant les âges et les civilisations. Dans cet art fondamental, le carnet de croquis joue un rôle clé : il est l’outil privilégié de l’artiste pour capter une idée, explorer une composition ou affiner un geste. À travers l’histoire, des maîtres tels que Paul Cézanne, Hokusai et Emmanuel Pierre Kebbi ont utilisé ce support pour chercher les formes et les lignes, affinant ainsi leur langage visuel. Cette pratique s’inscrit dans une tradition où la papeterie accompagne le créateur dans son processus artistique. Comment, alors, un croquis se construit-il ? Quels sont les principes fondamentaux du dessin préparatoire ?

1. Du parchemin au carnet de croquis : une évolution du support

Le carnet de croquis, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est un héritier des carnets de notes des grands maîtres de la Renaissance. À cette époque, Léonard de Vinci utilisait ses carnets pour explorer des formes anatomiques et mécaniques, tandis que Raphaël dessinait des esquisses pour préparer ses fresques monumentales.

De l’esquisse au croquis : une approche méthodique

L’artiste commence souvent par des lignes de construction, cherchant les formes essentielles avant d’affiner les détails. Cézanne, par exemple, travaillait en plans géométriques, réduisant la nature morte ou le portrait à ses formes primitives avant de superposer les couleurs.

 Chiffres-clés :

  • 95 % des artistes professionnels utilisent un carnet de croquis pour travailler leurs idées (source : The Sketchbook Project, 2024).
  • Le marché du carnet de dessin connaît une croissance annuelle de 4,5 %, portée par l’essor des techniques traditionnelles face au numérique (Smithers Pira, 2023).

Pour en savoir plus sur les tendances de la papeterie créative, je vous invite à lire cet article sur le sujet.

Le cas Hokusai et les 36 vues du Mont Fuji

Le maître japonais Katsushika Hokusai illustre parfaitement l’importance du carnet de croquis. Dans ses manga, il multiplie les études de gestes, de postures et de paysages, construisant ainsi les Trente-six vues du mont Fuji. Ses croquis sont structurés en lignes dynamiques, un principe fondamental du dessin asiatique.

2. Apprendre à dessiner un croquis : rechercher formes et lignes

Un bon croquis ne commence pas par les détails, mais par une compréhension globale des masses et des lignes directrices.

Les étapes clés du croquis efficace :

  1. Observer et simplifier :

     

    • Regarder le sujet et repérer ses formes fondamentales (cylindres, sphères, cônes).
    • Décomposer une figure en volumes de base, comme le faisait Paul Cézanne.
  2. Tracer les grandes lignes :

     

    • Esquisser les lignes de force sans chercher la perfection.
    • Utiliser des traits légers pour garder de la souplesse.
  3. Affiner et renforcer :

     

    • Ajouter des ombres et contrastes pour créer du volume.
    • Varier l’épaisseur du trait, une technique chère à Emmanuel Pierre Kebbi, qui joue sur les contrastes dans ses compositions.

Exemple pratique : Pour un croquis rapide d’un visage, commencer par un ovale, placer les axes du nez et des yeux, puis affiner en ajoutant des détails et des ombres légères.

3. Le carnet de croquis aujourd’hui : un outil toujours d’actualité

À l’ère numérique, le carnet de croquis reste un indispensable pour les artistes et designers.

Un support prisé par les illustrateurs contemporains

Malgré les outils digitaux, de nombreux illustrateurs utilisent encore le papier pour capturer l’essence d’un sujet. L’artiste Quentin Blake, par exemple, dessine d’abord ses esquisses sur carnet avant de finaliser ses illustrations à l’encre.

Des carnets adaptés aux besoins modernes

Les fabricants de papeterie proposent aujourd’hui des carnets spécifiques selon les techniques :

  • Moleskine Art Collection : papier texturé pour crayon et aquarelle.
  • Leuchtturm1917 Sketchbook : épais et polyvalent, adapté aux marqueurs.
  • Hahnemühle Watercolour Book : idéal pour les lavis et croquis à l’encre.

Un renouveau dans l’éducation artistique

Dans les écoles d’art, le carnet de croquis est utilisé pour développer l’observation et la mémoire visuelle. Selon une étude de The Arts Education Partnership (2023), les étudiants pratiquant le dessin quotidiennement développent 30 % de meilleures compétences analytiques.

Pour conclure, le croquis est une base essentielle pour tout artiste

Qu’il soit utilisé par Cézanne pour ses études de formes, par Hokusai pour saisir le mouvement ou par Kebbi pour jouer avec la matière, le carnet de croquis est un outil fondamental du processus créatif. Il reste un espace d’expérimentation où l’artiste cherche ses lignes, volumes et compositions avant de finaliser une œuvre. Malgré l’évolution des techniques, il demeure un compagnon essentiel du dessinateur, offrant une liberté que seul le papier peut transmettre.

Papeterie : créativité, éco-responsabilité et innovation

Papeterie : créativité, éco-responsabilité et innovation

 

La papeterie créative connaît un renouveau spectaculaire, portée par l’engouement pour les objets artisanaux et durables. Dans un monde où le digital domine, le papier retrouve une place de choix, valorisé par des matériaux haut de gamme et une fabrication éco-responsable. Les tendances actuelles révèlent une forte demande pour des produits personnalisables, respectueux de l’environnement et intégrant des innovations fonctionnelles. Mais quelles sont les gammes de papeterie les plus en vogue aujourd’hui ?

1. L’essor de la papeterie éco-responsable :

Avec une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, la papeterie éco-responsable s’impose comme une tendance clé. Selon une étude de Smithers Pira, le marché du papier durable devrait atteindre 108 milliards de dollars d’ici 2025, soit une croissance annuelle de 4,3 %.

Qu’est-ce qu’une papeterie éco-responsable ?

  • Utilisation de papiers recyclés ou certifiés FSC/PEFC, garantissant une gestion durable des forêts.
  • Encres végétales et procédés d’impression sans solvants chimiques.
  • Marques engagées dans le zéro déchet avec des carnets rechargeables ou des emballages biodégradables.

Voici quelques marques tendance sur le devant de la scène : Papier Tigre (France), Notem Studio (Danemark), MOLESKINE (Italie, avec une gamme recyclée).

2. Le retour du fait-main et de l’artisanat 

Loin des productions industrielles, la papeterie artisanale séduit par son unicité et son authenticité. Le phénomène du slow made (inspiré du slow fashion) encourage l’achat de pièces fabriquées en petites séries.

Pour en savoir plus sur les chiffres du marché de la papeterie, je vous invite à lire cet article sur le sujet.

Pourquoi cet engouement ?

  • Une recherche d’objets uniques, faits à la main, aux finitions soignées.
  • Des techniques artisanales revisitées : gravure, impression typographique, reliure traditionnelle.
  • Un intérêt croissant pour les carnets personnalisables, avec papier haut de gamme et couverture en cuir ou tissu.

Voici quelques marques artisanales phares : Antoinette Poisson (France, motifs XVIIIe siècle), Ephemere Paris, Ostinelli Söhne (Suisse).

Chiffres-clés : Selon Etsy, les ventes de papeterie artisanale ont bondi de 35 % en 2023, et les carnets reliés à la main font partie des best-sellers.

3. La papeterie connectée et fonctionnelle

Si le papier reste un support incontournable, il s’intègre aujourd’hui à l’univers numérique grâce aux nouvelles technologies. La papeterie connectée combine le plaisir de l’écriture manuelle avec la praticité du digital.

Les tendances technologiques en papeterie

  • Carnets réutilisables : comme Rocketbook, qui permet de scanner et d’effacer ses notes avec un chiffon humide.
  • Stylos et cahiers connectés : tels que Moleskine Smart Writing Set, qui synchronise les notes manuscrites avec une application mobile.
  • Papiers interactifs : QR codes intégrés pour accéder à des contenus multimédias ou systèmes de réalité augmentée.

Statistique notable : Le marché des carnets intelligents a connu une hausse de 42 % entre 2021 et 2023 selon Market Research Future. 

Pour conclure, entre éco-responsabilité, artisanat et technologie, la papeterie actuelle reflète les préoccupations de notre époque : mieux consommer, privilégier le fait-main et s’adapter aux nouvelles habitudes numériques. Ce secteur dynamique, en constante évolution, continue d’innover pour séduire une clientèle exigeante en quête de sens et d’authenticité.

Noël : enjeu environnemental pour le papier

Noël : enjeu environnemental pour le papier

Chaque année, la période des fêtes de fin d’année entraîne une forte hausse de la consommation de papier. Que ce soit sous forme de papier cadeau, de cartes de vœux ou même d’emballages divers, cette surconsommation constitue un enjeu environnemental significatif. En France, par exemple, plus de 20 000 tonnes de papier cadeau sont consommées chaque Noël, dont la majorité finit directement à la poubelle une fois les cadeaux déballés (source : ADEME). 

Le sapin de Noël, qu’il soit naturel ou synthétique, entraîne également une production de déchets considérable. Cet article se penche sur les tendances du gâchis de papier lié à Noël et les pistes d’amélioration envisageables.

1. Le Gâchis de Papier pendant Noël : Un Phénomène en Hausse

Selon une étude réalisée par Zero Waste Europe, la consommation de papier cadeau a augmenté de 15 % au cours des dix dernières années dans les pays européens. En grande partie constitués de matières non recyclables (papiers plastifiés, encrages métallisés, etc.), ces emballages finissent pour l’essentiel dans les incinérateurs ou les décharges.

Au delà du papier cadeau, les cartes de fêtes représentent également une source importante de gâchis. Au Royaume-Uni, plus d’un milliard de cartes de Noël sont envoyées chaque année, ce qui correspond à environ 300 000 tonnes de papier. La plupart de ces cartes ne sont utilisées qu’une seule fois avant d’être jetées (source : WRAP UK).

Quant au sapin de Noël, bien qu’il ne s’agisse pas directement de papier, il contribue à la création de déchets lors des fêtes. Selon l’ADEME, environ 6 millions de sapins naturels sont vendus chaque année en France. Si une partie d’entre eux est revalorisée sous forme de compost ou de paillage, une grande quantité finit par être abandonnée sur la voie publique.

Pour en savoir plus sur les forêts primaires, je vous invite à consulter cet article sur le sujet.

2. Les Conséquences environnementales de cette surconsommation

Le principal impact environnemental de cette surconsommation de papier réside dans la déforestation et l’épuisement des ressources naturelles. Bien que la filière papier tende à se tourner vers des matières premières issues de forêts gérées durablement (certifications FSC et PEFC), la demande croissante pendant Noël pousse encore à une production massive.

De plus, la fabrication de papier cadeau et de cartes de fêtes génère une importante empreinte carbone. Entre la production, le transport et la gestion des déchets, les émissions de CO2 associées à ces produits saisonniers sont loin d’être négligeables. Selon une étude de Carbon Trust, chaque kilogramme de papier cadeau produit peut émettre jusqu’à 3,5 kg de CO2.

Enfin, le traitement des déchets pose un problème supplémentaire. Si certains papiers cadeaux peuvent être recyclés, la présence d’éléments non recyclables (paillettes, rubans adhésifs, encres spéciales) complique considérablement le processus. Cela conduit souvent à une contamination des chaînes de recyclage.

3. Vers des solutions durables : les perspectives d’amélioration

Face à ce constat, de nombreuses initiatives voient le jour pour limiter le gâchis de papier pendant les fêtes de Noël. Parmi elles, on peut citer :

  • Les emballages réutilisables : Inspirée de la tradition japonaise du furoshiki, l’utilisation de tissus pour emballer les cadeaux gagne en popularité. Cette alternative permet de réduire significativement les déchets et peut être réutilisée d’une année à l’autre.
  • Le papier cadeau recyclé et recyclable : De plus en plus de marques proposent des papiers cadeaux écologiques, fabriqués à partir de fibres recyclées et imprimés avec des encres à base d’eau. Bien que leur coût soit souvent légèrement plus élevé, leur impact environnemental est nettement réduit.
  • La sensibilisation du public : Plusieurs campagnes de sensibilisation visent à encourager les consommateurs à réduire leur consommation de papier et à choisir des alternatives plus respectueuses de l’environnement. Par exemple, l’ADEME recommande de privilégier les emballages réutilisables ou les papiers bruns, plus facilement recyclables.

Par ailleurs, certaines communes mettent en place des collectes spécifiques pour les sapins de Noël afin de favoriser leur valorisation. Le broyage des sapins permet notamment de produire du paillage pour les espaces verts.

Pour conclure, un Noël plus responsable est possible.

Si la période de Noël reste une source majeure de gâchis de papier et de production de déchets, des solutions existent pour réduire l’impact environnemental de cette fête. En adoptant des pratiques plus durables, comme l’utilisation d’emballages réutilisables ou recyclables, et en sensibilisant le public à ces enjeux, il est possible de faire de Noël une célébration plus respectueuse de la planète. La responsabilité incombe tant aux consommateurs qu’aux industriels pour transformer durablement ces habitudes festives.

Papiers de création : histoire d’une papeterie de luxe

Papiers de création : histoire d’une papeterie de luxe

Dans l’univers de la papeterie de luxe, des marques comme Zuber Rieder, Conqueror et Fedrigoni incarnent l’excellence et l’innovation. Ces maisons historiques fournissent des supports de création qui subliment les faire-part, les emballages de prestige, et les projets artistiques grâce à des techniques d’embellissement avancées. Cet article explore leurs atouts uniques et leurs contributions à ce marché haut de gamme.

Zuber Rieder : la finesse française sublimée par des finitions haut de gamme

La maison Zuber Rieder, créée en 1881, est reconnue pour la richesse de ses papiers, qui se prêtent parfaitement aux travaux d’embellissement. Chaque type de grain et de texture qu’elle propose est conçu pour magnifier les techniques artistiques utilisées par les designers.

Avantages spécifiques :

  • Dorure à chaud : les papiers texturés de Zuber Rieder capturent la lumière de manière unique, créant un contraste saisissant entre le papier mat et les détails dorés.
  • Gaufrage : ses papiers épais permettent un relief précis et durable, ajoutant une dimension tactile et visuelle au design.
  • Textures variées : Zuber Rieder propose des surfaces allant des grains naturels aux finitions métalliques, idéales pour répondre aux besoins des maisons de luxe.

Son engagement en faveur de la durabilité, avec des certifications FSC® et PEFC™, renforce également sa position auprès des marques soucieuses de leur impact environnemental. Les papiers sont souvent utilisés pour les étiquettes de vins et spiritueux ainsi que pour des faire-part haut de gamme, où chaque détail compte.

Pour en savoir plus sur l’impression en quadrichromie, je vous invite à consulter cet article sur le sujet.

Conqueror : l’élégance britannique rehaussée par des techniques d’impression précises

Conqueror, fondée en 1888, est depuis toujours associée à des papiers destinés à des documents d’exception. Cette marque iconique répond aux attentes des entreprises et des créateurs cherchant des supports de qualité pour des impressions élégantes et intemporelles.

Avantages spécifiques :

  • Thermorelief : la surface lisse du Conqueror Wove et le grain subtil du Conqueror Laid offrent une base parfaite pour des effets en relief d’une grande finesse.
  • Dorure et métallisation : les papiers Conqueror garantissent une excellente adhérence des feuilles d’or et d’argent, ajoutant un aspect luxueux aux projets.
  • Large choix de textures et de grammages : les designers peuvent choisir parmi des papiers vergés, lisses ou teintés dans la masse pour une personnalisation complète.

Conqueror est particulièrement prisé pour les cartes de visite et la correspondance, où la combinaison du toucher raffiné et des finitions précises garantit un impact mémorable. Selon une étude récente, la majorité des utilisateurs considèrent le papier Conqueror comme le choix privilégié pour transmettre une image de prestige.

Fedrigoni : la créativité italienne au service des techniques d’embellissement modernes

Basée à Vérone depuis 1888, Fedrigoni est une référence mondiale en matière de papiers créatifs. Son portefeuille, riche et diversifié, comprend des papiers adaptés aux plus hautes exigences des designers, notamment dans le secteur des emballages de luxe et des projets créatifs.

Avantages spécifiques :

  • Gaufrage complexe : les papiers épais comme le Materica ou le Sirio Color permettent des reliefs profonds, idéaux pour des motifs complexes et des logos.
  • Dorure à chaud : grâce à leur surface soyeuse et leurs finitions premium, les papiers Fedrigoni maximisent la brillance et la netteté des dorures.
  • Textures audacieuses : des gammes comme Sirio Color offrent des couleurs vives et des grains distinctifs, idéales pour des projets modernes et audacieux.
  • Impression numérique et offset : les papiers de Fedrigoni sont compatibles avec toutes les techniques d’impression, garantissant une grande polyvalence.

Fedrigoni collabore régulièrement avec des marques de luxe telles que Prada et Gucci pour créer des emballages inoubliables. Avec une croissance annuelle significative dans le secteur, la marque reste un leader incontesté grâce à sa capacité à marier tradition artisanale et innovation technologique.

Pour conclure, Zuber Rieder, Conqueror et Fedrigoni ne se contentent pas de produire du papier ; ils créent des supports qui deviennent des œuvres d’art grâce à des techniques d’embellissement sophistiquées. Gaufrage, thermorelief, dorure à chaud, textures et grains uniques sont autant de possibilités offertes par ces marques pour magnifier les faire-part, les emballages et les créations graphiques. Alors que la demande en papiers haut de gamme continue de croître, ces maisons historiques perpétuent un savoir-faire d’exception tout en innovant pour répondre aux attentes des designers et des marques de luxe.

L’impression : vers une production durable

L’impression : vers une production durable

L’impression éco-responsable est devenue une priorité pour les entreprises souhaitant limiter leur empreinte écologique. Elle repose sur des choix conscients concernant le papier, les encres et les méthodes d’impression. Le papier éco-responsable, par exemple, est issu de forêts gérées durablement ou de matières recyclées. L’évolution vers des pratiques plus vertes ne se limite pas aux matériaux : les imprimeurs eux-mêmes adoptent des techniques respectueuses de l’environnement, réduisant ainsi l’impact carbone de chaque production imprimée. Voici les aspects clés de cette transition vers une impression plus verte.

 

Les techniques d’impression sur papier

 

En France, le marché de l’impression représentait 3,8 milliards d’euros en 2022. D’après l’ADEME, « État des lieux de l’impression en France » de plus en plus d’entreprises se tournent vers des méthodes écologiques. L’impression offset, qui représente 45 % des impressions, se distingue par sa capacité à utiliser des papiers recyclés et à minimiser les solvants.

Les techniques numériques, avec un faible gâchis de papier et d’encre, sont également privilégiées. Par exemple, l’entreprise « Imprim’Vert » a permis la réduction de plus de 20 % des déchets dangereux dans ses ateliers depuis sa création en 1998.

Pour en savoir plus sur la provenance de son papier, je vous invite à consulter cet article sur le sujet.

Que signifient vraiment les encres végétales ?

 

L’utilisation des encres végétales, issues d’huiles de soja ou de lin, progresse rapidement. En France, 80 % des imprimeurs les utilisent. Elles sont moins polluantes que les encres traditionnelles à base de solvants pétrochimiques.

Un bon exemple est celui de l’imprimerie « Cloître » à Brest, qui a réduit de 30 % ses émissions de composés organiques volatils (COV) grâce à l’adoption des encres végétales. Bien que ces encres contiennent encore des pigments synthétiques, elles réduisent significativement l’impact environnemental par rapport aux encres minérales.

 

Le choix de l’imprimerie et du papier

 

Le choix du papier a un impact majeur, sachant que 75 % de l’empreinte carbone d’un produit imprimé provient de celui-ci. Le papier recyclé, qui utilise 80 % moins d’eau et 50 % moins d’énergie que le papier vierge, est en forte demande. En France, d’après la fédération de l’imprimerie Française, le papier recyclé ne représente que 7 % de la consommation de papier, mais des initiatives comme celles du groupe « Antalis » ont permis de multiplier par trois la consommation de papiers certifiés entre 2015 et 2020.

Les labels FSC ou PEFC garantissent une gestion durable des forêts, et les certifications comme le label Ange Bleu assurent une production moins polluante.

Pour conclure, l’impression éco-responsable est en pleine expansion grâce à l’adoption de techniques moins polluantes, d’encres plus respectueuses de l’environnement, et de papiers certifiés. Ces efforts permettent aux imprimeurs de limiter leur impact écologique tout en répondant aux besoins du marché. Pour les entreprises, faire appel à des solutions d’impression durable n’est plus une option, mais une nécessité pour contribuer à un avenir plus respectueux de la planète.

 

Pauline LC

Restent-ils des forêts primaires en Europe ?

Restent-ils des forêts primaires en Europe ?

Les forêts primaires, ou forêts vierges, sont des écosystèmes forestiers qui n’ont jamais été exploités ou modifiés par l’activité humaine. Leur importance pour la biodiversité et le climat est cruciale. Mais combien de forêts primaires reste-t-il en Europe ? Quels sont les enjeux liés à leur conservation ? Cet article se penche sur l’état actuel des forêts primaires en Europe, les menaces qui pèsent sur elles et les conséquences de leur disparition.

État actuel des forêts primaires en Europe

Les forêts primaires en Europe se trouvent principalement dans les régions les plus reculées et les moins accessibles, notamment en Scandinavie, dans les Carpates et en Russie. Selon une étude de 2018 publiée dans la revue « Diversity and Distributions », les forêts primaires couvrent environ 4,9 millions d’hectares en Europe, soit seulement 2% de la surface forestière totale du continent. Les pays ayant les plus grandes superficies de forêts primaires sont la Russie, la Suède, la Finlande, la Roumanie et la Pologne.

Chiffres clés

  • Russie : 3,7 millions d’hectares
  • Suède et Finlande : 1 million d’hectares
  • Carpates (Roumanie, Ukraine, Pologne) : 300 000 hectares

Pour en savoir plus sur les impacts de la première coupe sur la biodiversité forestière, je vous invite à consulter cet article sur le sujet.

Menaces pesant sur les forêts primaires

Les forêts primaires d’Europe sont menacées par diverses activités humaines. L’exploitation forestière, même légale, représente la plus grande menace, notamment en Roumanie où le braconnage et les coupes illégales sont courants. En Scandinavie, l’industrie papetière exerce une pression considérable sur les forêts anciennes. De plus, l’expansion agricole et le développement urbain contribuent à la fragmentation et à la dégradation de ces écosystèmes précieux.

Facteurs de menace

  • Exploitation forestière : En Roumanie, environ 38 millions de mètres cubes de bois sont récoltés illégalement chaque année.
  • Industrie papetière : La Finlande a perdu 4,5% de ses forêts anciennes au cours des 20 dernières années.
  • Expansion agricole et urbaine : En Europe de l’Est, la conversion des terres forestières en terres agricoles progresse rapidement.

Conséquences de la disparition des forêts primaires

La disparition des forêts primaires en Europe a des conséquences écologiques et climatiques importantes. Ces forêts abritent une biodiversité unique, comprenant de nombreuses espèces endémiques et menacées. Par exemple, les forêts des Carpates sont un refuge pour les lynx, les ours bruns et les loups. De plus, les forêts primaires jouent un rôle crucial dans le stockage du carbone. Selon une étude de la FAO, les forêts primaires stockent en moyenne 30% de carbone en plus par hectare que les forêts secondaires.

Impacts écologiques et climatiques

  • Biodiversité : La perte de forêts primaires entraîne la disparition d’habitats critiques pour de nombreuses espèces.
  • Stockage de carbone : La déforestation des forêts primaires libère d’importantes quantités de CO2, aggravant le changement climatique.
  • Régulation du climat : Les forêts primaires contribuent à la régulation des cycles hydrologiques et climatiques régionaux.

Pour conclure, la préservation des forêts primaires en Europe est un défi crucial pour la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Avec seulement 2% des forêts européennes restant à l’état primaire, il est urgent d’agir pour protéger ces écosystèmes uniques. Des mesures de conservation rigoureuses et une réglementation stricte de l’exploitation forestière sont essentielles pour assurer la survie de ces trésors naturels pour les générations futures.

Pauline LC